Gaza / PNN/

Le Syndicat des Journalistes Palestiniens (SJP) a annoncé aujourd'hui que 11 journalistes ont été tués par les tirs de l'armée israélienne et que plus de 20 autres ont été blessés depuis le début de l'agression israélienne sur la bande de Gaza le 7 octobre.

Dans un communiqué, le SJP a cité les noms des journalistes tués : Ahmad Shehab, programmateur pour la Radio Voix des Prisonniers ; le photojournaliste Mohammad al-Salhi de l'Agence Fourth Estate ; le photojournaliste Mohammad Fayez Abu Matar ; les photographes de l'agence Khabar Hisham Nawajha et Mohammad Abu Rizq ; le photographe d'Ain Media Ibrahim Lafi ; le rédacteur en chef de l'Agence Fifth News Saeed Taweel ; Mohammad Jarghouth de l'Agence Smart Media ; Asaad Shamlikh ; Salam Mema ; et Hossam Mubarak. Tous ont perdu la vie à la suite d'attaques de l'armée israélienne.

Le SJP a également signalé que deux journalistes étaient toujours portés disparus : le photojournaliste Nidal al-Wahidi, qui travaille comme producteur pour al-Najah TV, et Haitham Abdel Wahed de l'Agence Ain Media Media. De plus, plus de 20 journalistes ont été blessés lors de l'agression en cours. Environ 20 maisons appartenant à des journalistes ont été bombardées, certaines étant complètement détruites et d'autres partiellement.

Le syndicat a souligné que près de 50 bureaux principaux et succursales de centres médiatiques ont été bombardés, incluant les bureaux d'Al Jazeera, Palestine TV, AFP, Al-Aqsa, l'Agence Ma'an News, l'Agence Sawa, l'Agence Shihab, le journal al-Quds, Radio Baladna, Radio Zaman, l'Agence Watanya, l'Agence Khabar, le journal al-Ayyam, Event Media Services Company, Fadl Shanaa Foundation, Radio Saint Coran, Shams News Agency et le bureau de l'APA.

L'interruption continue de l'électricité et d'Internet dans la bande de Gaza limite considérablement la capacité des journalistes à continuer leur couverture de l'agression israélienne, a ajouté le syndicat.

Le rapport du SJP a également abordé les violations en Cisjordanie et à Jérusalem, signalant que de nombreux journalistes avaient été battus, détenus et empêchés de couvrir les événements. Dans 10 cas, des journalistes ont été pris pour cible par des tirs. Le dernier incident a visé Yazan Hamayel et Wahhaj Bani Mufleh dans la ville de Beita, au sud de Naplouse. Quatre journalistes ont été arrêtés après que les forces d'occupation ont perquisitionné leurs domiciles : Abdel Nasser Lahham, Sabri Jabr, Moath Amarneh et Mustafa al-Khawaja.

Le rapport a également révélé 22 cas de retenue et d'entrave au travail des équipes, 10 agressions physiques, et sept cas de saisie et de destruction d'équipements de journalistes. Il a aussi été signalé que la diffusion de la chaîne Channel Four a été brouillée et piratée. Al-Aqsa TV a été contrainte d'arrêter sa diffusion sur le satellite Eutelsat. Le rapport a ajouté que de nombreux journalistes faisaient l'objet de menaces et d'incitations sur les pages israéliennes des réseaux sociaux. Certains journalistes, tels que Muthanna al-Najjar de Gaza et Mohammad Turkman de Cisjordanie, ont été ciblés, ainsi que des appels à l'élimination des journalistes qualifiés de « saboteurs » et de « terroristes ». En direct, une menace d'un colon armé à l'encontre du diffuseur de télévision Al-Arabi a également été enregistrée.